jeudi 27 juin 2013

De retour de Bonaventure

Nous sommes de retour de la Bonaventure où nous n'avons pêché que 4 journées durant notre séjour. À notre arrivée à la fin de mai, la rivière s'était emballée suite à de fortes pluies qui devaient durer plusieurs jours. Ma blonde, peureuse comme une belette,  ne semblait dormir que d'un oeil les premières journées redoutant le coup d'eau qui viendrait mettre en jeu ses journées de pêche. Il faut dire que voir passer des arbres et des parties de quai à toutes les minutes n'a rien de trop rassurant mais on peut toujours compter sur la sécurité civile dans ces occasions.

Lors de notre première journée de pêche, nous n'avons vu aucune manifestation de salmo salar et la journée s'est terminée par un blanchissage.

 À la deuxième journée, j'ai perdu un deux ans de mer d'environ une dizaine de livres dans le milieu de la Fosse Le Malin. Alors que je pêchais avec une soixantaine de pieds de ligne, j'ai remarqué un marsouinage à environ 30 pieds de la rive vers l'aval. Le temps de ramener de la soie et de faire cinq ou six lancers dans le secteur prometteur, salar m'a fait le plaisir de s'emparer de ma mouche de style Corneille avec quelques brins de Krystal Flash noir dans l'aile. Ce plaisir fut toutefois de courte durée, une ou deux minutes plus tard, voulant sans doute me montrer à quel point il était beau avec sa belle livrée couleur argent neuf, il y allait d'un saut digne des meilleurs olympiens alors que j'y allais de mon salut des plus respectueux. Malgré toute mon attention, ma joie naissante s'est transformée peu après en heureuse résignation quand j'ai senti l'hameçon lâcher. Au moins j'avais eu de l'action.

Quelques jours plus tard, toujours au Malin mais cette fois près du pied de la fosse, Jo a eu le bonheur de se connecter à un beau saumon de 10-12 livres qui lui a donné un peu de fil à retordre en utilissnt le courant qui prend de la force à cet endroit. Mais se servant de son expérience elle a réussi à amener le poisson près du bord en une dizaine de minutes. Alors qu'elle s'apprêtait à gracier le saumon, ce secteur de la rivière regorgeant de belles grosses pierres rondes et limoneuses lui fit comprendre qu'il est bon  à l'occasion de porter des bottes cloutées à la place de semelles feutrées. J'étais à fouiller dans mes poches pour trouver la caméra afin d'immortaliser la scène quand j'entendis un bruit de pierres qui roulent sur le bord de l'eau et en me relevant les yeux, j'y ai vu ma blonde couchée sur le dos avec salar bien étendu sur ses cuissardes. Plus de peur que de mal mais elle en gardera cependant un beau souvenir de vacances avec un bleu de cinq pouces de diamètre sur une cuisse mais parait-il qu'il faut souffrir pour être bonne. Salar est retourné retrouver les siens bien heureux d'avoir fait notre journée.



Jeudi le 20 juin avons pêché mais sans succès les saumons présents dans le secteur avaient décidé de monter la rivière. À notre départ à 8 heures samedi matin le 22 juin, des saumons frais étaient de nouveau présents dans les fosses Roche et Green, quatre d'entre eux avaient déjà succombé aux offrandes des pêcheurs matinaux.

Pas beaucoup de canots, kayaks et rabaskas vus en juin mais de nouveaux joueurs ( rafting) sont venus s'ajouter à la liste déjà grande des plaisanciers.À quand les Jet-Boat et les Sea-Doo sur les rivières à saumon.

Profitons de cette pêche agréable pendant qu'il est encore temps car le futur me semble incertain avec les activités qui se multiplient au fil des ans sur les lieux de reproduction et cela sans compter le réchauffement des océans, les évasions des cages des saumons d'élevage, truites arc-en-ciel  et autres puis récemment le bar rayé qui vient de s'ajouter à l'équation dans la Baie des Chaleurs.

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