vendredi 29 juillet 2011

Décompte à la mi-saison sur la Bonaventure

Veuillez prendre note que le décompte de mi-saison n'a pu être effectué sur la rivière Bonaventure étant donné le trop fort débit d'eau et qu'un avis aux pêcheurs a été émis concernant la remise à l'eau des grands saumons le tout en accord avec le plan de gestion soumis au MRNF

Voir le détail de cet avis aux pêcheurs et du plan de gestion : ICI

mardi 26 juillet 2011

Court séjour sur la Matane

Jo et moi sommes tout juste de retour de la Rivière Matane où nous avons taquiné le saumon. Nous avons quitté la Mauricie le jeudi 21 juillet en après-midi pour arriver à St-René de Matane en début de soirée. À ce moment, le débit de la rivière était de 25 mètres cube/seconde.

Vendredi matin, vers les 11 :00 heures A.M. nous débutons notre journée de pêche et c’est sous un soleil radieux que nous abordons la fosse La Vieille. Le niveau d’eau de la veille s’est maintenu et la mouche voyage bien. Malheureusement pour Jo, les saumons boudent sa mouche, je descend la fosse derrière elle avec une Tippet Shrimp étant donné la couleur de l’eau et comme j’arrive à la grosse roche située au centre de la rivière vers le bas de la fosse un beau saumon s’empare de la Tippet Shrimp et un combat d’environ cinq minutes s’engage. Le saumon que j’évalue à une dizaine de livres y va de trois superbes sauts et je réussi à bien le contrôler malgré ses forts coups de tête qui m’indiquent qu’il n’a pas l’intention de s’en faire imposer . Comme je m’apprête à diriger celui-ci vers la berge où le courant est moins rapide, j’ai soudainement la surprise de voir la mouche se détacher de la bouche du saumon. Je suis tout de même heureux, de l’action à ma première rotation, le voyage débute bien.



Après s’être remis de nos émotions Jo débute une autre descente et quelques minutes plus tard, sa mouche est attaquée par un saumon. Elle s’était attachée une mouche sans nom au corps pearl, aile noire et collerette orange et poule de Guinée bleu. La bataille durera 3-4 minutes et encore une fois salmo salar en sortira gagnant. Le reste de la journée s’est déroulé sous une chaleur accablante et nous baignerons nos mouches sans aucune autre attaque.



Samedi matin, petit déjeuner à l’Hôtel Métropole vers les 8:00 heures et départ pour la pêche sous un ciel couvert et tendance à la pluie vers les 10 :00 heures. Nous descendons vers Matane et comme il n’y a personne en passant à Ruisseau-Gagnon nous débutons à cet endroit. Nous aurons le temps de faire une descente avant le début d’un orage accompagné d’éclairs et de coups de tonnerre qui nous font sortir de la rivière. Petit repos obligé d’une trentaine de minutes et reprise des activités à la même fosse par la suite. Je reprend en face du ruisseau où Jo avait vu marsouiner deux gros saumons et quelques minutes plus tard, avec ses yeux de balbuzard pêcheur elle me signale avoir vu entrer un saumon sur le pied de la fosse. Je lui laisse alors les marsouins et me dirige en aval pour agacer le nouveau venu avec une sèche au corps de couleur turquoise, hackles tan et queue et oreilles blanc. Je n'ai pas plus de quatre ou cinq lancers à faire autour de la grosse roche qui émerge au centre de la rivière pour être aux prises avec un saumon de neuf livres que je réussis finalement à amener au bord. Après un moment de réflexion intense mais court, je décide de garder le saumon qui sera fumé chez Raoul Roux à Matane. Nous prenons alors une pause le temps d’aller enregistrer la capture au Métropole et je me dirige chez Roux à Matane sous un ciel noir d’encre.





Une heure plus tard, je suis de retour à St-René et me dirige à la fosse Petit Matane pour voir comment ma blonde se débrouille. J’ai tout juste le temps d’arriver à la table de pique-nique que des rafales d’une centaine de kilomètres à l’heure se déchaînent entremêlées de fortes pluies, de quelques grêlons et de craquements d’arbres. Cette tempête fait rage pendant une bonne heure et le niveau d’eau monte à vue d’œil emportant avec lui tout ce qui jonche sur la grève et les arbres qui cassent sous la force des vents. En début de soirée, Jo se fait jouer en arrachant sa sèche de la bouche d’un gros saumon qui voulait lui faire vivre des émotions.

Pour la journée de dimanche j’ai décidé de ne pas pêcher et consacrer cette journée à la photographie. Ma blonde tenace comme d’habitude pêchera toute la journée mais ne réussira qu’à leurrer une truite la pêche étant plus difficile que les jours précédents. Le coup d’eau de la veille aura fait encore monter le niveau de la rivière et l’eau qui était brouillée au petit matin réussira tout de même à se clarifier durant la journée.

Nous quittons tôt l’Hôtel Métropole lundi matin avec comme but de faire un arrêt exploratoire au marais salé de Rimouski ainsi qu'à la passe migratoire de la rivière Matane.




Ces petites sorties de pêche passent toujours trop vite mais nous permettent tout de même de revoir des connaissances pour lesquelles nous avons une affection particulière. Nous avons été agréablement surpris de constater que quelques nouvelles figures s’adonnaient à la pêche du saumon pour la première fois et comme les conditions cette année facilitent quelque peu la capture de salar, ce sont des visages que nous devrions revoir au cours des prochaines années sur la Matane ou ailleurs.

Merci spécial à Louis et Jane pour l’accueil chaleureux.