Faut tout de même aimer cela pour se taper trois heures de route aller-retour pour faire deux heures de photographie. Mais le jeu en vaut quelquefois la chandelle surtout lors de belles journées sans nuage par temps de canicule.
Sur place, tout près d'une dizaine de photographes arpentent le pourtour du marais à la recherche d'une image qui immortalisera une scène de vie qui existera toujours dans l'esprit de l'observateur et à laquelle il pourra se référer à tout moment sur le papier pour revoir ou revivre ainsi ces moments exactement comme ils se sont produits.
Je choisis donc de rester sur le côté gauche du marais et de me diriger vers la montagne en observant de mon mieux. Ne reste qu'à espérer qu'il se produira quelque chose.
Dans la première heure, rien de spécial sauf les femelles carouges qui dans un battement d'ailes et cris caractéristiques quittent la quenouille sur laquelle elles étaient perchées pour s'envoler une dizaine de pieds dans les airs en semblant bouffer les petites mouches qui par milliers surplombent le marais. Nous en profitons donc pour manger quelques fruits que nous avions et boire car la chaleur est presque suffocante.
Nous sommes par la suite retournés vers notre point d'arrivée où là ma blonde à remarqué une femelle souchet qui sortait des herbes suivie de son courtisan. Le temps d'installer le trépied et les avances de monsieur canard semblaient de plus en plus évidentes. Le soleil aidant, nos deux "tourtereaux" sont passés du désir à l'acte et nous avons pu capter la scène dans son entier. Quelques nouvelles pousses du marais étaient à l'occasion entre la caméra et les souchets mais dans l'ensemble, avec la lumière dorée qui venait s'ajouter à la séquence, ce fut un beau moment de photographie.
Il était maintenant l'heure de quitter et au dernier moment, une paruline jaune est venue poser comme pour nous dire au revoir. C'est certain que nous y retournerons plus tard dans l'été.
Quelques photos de cette sortie.
Paruline jaune.
