Vendredi 18 septembre 2009

Vendredi le 18 septembre, à notre lever, il y avait une gelée au sol. Après avoir déjeuné nous quittons à 9 heures A.M. pour le secteur B. Premier arrêt fosse Jug pour moi où je vois un saumon sauter, j’y ai fait une rotation sans résultat pendant que ma blonde se dirigeait à pied vers Salmon trouvant le rivage de Jug trop accidenté à son goût, elle ne se sent pas trop chèvre de montagne. J’ai été la rejoindre à Salmon pour passer une mouche sans résultat.

Nous avons quitté Salmon pour Upper Rock où nous avons terminé l’avant-midi avec un madeleineau remis à l’eau pour ma blonde. Sa Canuel a encore marqué des points.



Après avoir dîné avec une délicieuse pizza maison, j’avais plus le goût de me taper un roupillon que d’aller pêcher mais nous avons tout de même mis le cap vers le secteur B Trou à Jos. En passant une Tippet Shrimp près d’une grosse roche , j’ai remarqué un bouillon derrière ma mouche, j’ai raccourci et rallongé doucement mais rien à faire, j’ai par la suite mis une Spey noire et orange sans résultat aussi. Puis, sous la première vraie pluie depuis le début septembre, j’ai décidé d’essayer une petite sèche blanche et au cinquième lancer, un saumon d’une douzaine de livres a pris la mouche. Après l’avoir remis à l’eau (pas de photo, ma très douce avait oublié son appareil), elle m’a regardée et me connaissant très bien m’a dit « on en a chacun un pour aujourd’hui on retourne- tu au chalet » Chose dite chose faite, autre petite journée de bonheur sur la Bonaventure.

Visite à Sinclair

Jeudi 17 septembre, nous avions décidé de prendre notre journée gratuite (quiconque a pêché plus de 4 jours avant le 31 août de l’année courante sur la Bonaventure a droit à un droit d’accès gratuit après le 1er septembre de la même année). Notre plan de match était de débuter dans la fosse La Roche mais à notre lever, il y avait déjà deux personnes qui y baignaient leurs mouches. Après le déjeuner vers 9 heures A.M. nous avons donc décidé de monter vers les secteurs C et D.

Arrivés sur le pont de la Première-Est, nous voyons qu’il n’y a personne dans la fosse plus haut, d’un commun accord, nous décidons d’aller y tenter notre chance. Alors que nous arrivions à la fosse après avoir fait le petit portage, un guide en canot et ses clients nous précédaient de quelques instants, nous décidons alors de monter un peu plus en amont.

Arrivés à Sinclair, il n’y a personne dans le stationnement, c’est le temps d’y aller, ce sera une première pour nous à cette fosse car à chaque fois que nous arrivions là, il y avait toujours beaucoup de pêcheurs et comme nous préférons la tranquillité, nous allions ailleurs.



Sinclair est une fosse d’une beauté remarquable qui peut retenir plusieurs saumons, aussi incroyable que cela puisse sembler, nous y serons seuls jusqu’à 17 heures où nous sommes revenus dans le secteur A.









De 10 heures jusqu’à notre départ, nous y avons été témoins (sans exagérer) de pas moins de 100 sauts de saumons, pas besoin de dire que nous pêchions avec intérêt étant prêts à croiser le fer à chaque seconde. La majorité des saumons aperçus avaient revêtus leur couleur automnale.

À ma première passe, j’ai eu un contact d’une seconde avec salar mais tout a lâché. Durant le reste de la journée je n’ai pas eu la chance d’avoir une autre touche. Ma blonde tant qu’à elle en a fait suivre un gros saumon sur une mouche qui s’en venait en zigzaguant à la surface mais l’indiscipliné a finalement retourné se mettre en rang d’oignon avec ses copains. Nous avons fait de notre mieux pour les leurrer mais les grands saumons ont cette sagesse que les madeleineaux n’ont pas encore acquise.

Encore une journée marquée par un soleil resplendissant sans un souffle de vent, les mouches noires savaient où trouver leur lunch et une petite brise aurait été la bienvenue afin de se débarrasser de ces emmerdeuses.

À notre retour, comme il n’y avait personne à la fosse La Roche, nous y avons passé une mouche, quelques saumons y allaient de sauts hors de l’eau pour nous signaler leur présence ou pour nous défier. J’y suis allé avec une mouche aux couleurs sombres sans résultat. Ma blonde a fait confiance à sa Canuel et cela devait être payant, elle s’est connectée sur le pied de la fosse, elle ne jure plus que par cette mouche, elle est rendu à six captures cette saison avec la Canuel.



Une autre journée merveilleuse sur une rivière majestueuse, demain on pêche de nouveau le secteur B.

4e journée secteur B rivière Bonaventure

Aujourd’hui 15 septembre, nous avons débuté notre journée de pêche à 8 heures A.M. à la fosse Salmon du secteur B. Jo n’a pas fait 20 pieds dans la fosse qu’on entend déjà un canot qui frappe les roches en amont, on réalise vite qu’il s’agit de l’équipe de la Zec qui est à faire le décompte de septembre. Jo se retire alors de la fosse pour laisser travailler ceux-ci. En discutant avec un membre de l’équipe, on apprend qu’il y a une vingtaine de saumons à Upper Rock et une trentaine à Salmon où nous sommes.



Ce matin, malgré le soleil qui a brillé quelques heures, c’était vraiment inconfortable, vers 11 heures, le ciel s’était complètement voilé et il faisait un froid humide et désagréable qui devait durer toute la journée, l’automne venait de s’installer avec son vent du Nord-Est.

Durant la période passée à Salmon, nous avons été témoins de deux sauts de saumons mais par après, la basse pression les a fait coller le fond et aucun d’entre eux n’a daigné s’emparer de nos mouches. Nous avons ensuite quitté pour Upper Rock où un saumon a accoté ma mouche pendant environ deux secondes avant que tout lâche.

Sur l’heure du midi, je suis allé au terminus d’autobus chercher ma Sage XP que j’avais prêté à mon frère comme mulet pour son voyage sur la Matane. Après les deux bris de canne qui me sont arrivés cette saison, je ne me sentais pas à l’aise avec la canne de réserve de ma blonde, il s’agit d’une vieille IMX de Loomis qui lance à merveille et je me serais senti coupable de lui faire subir le même sort que ma défunte SP.

En après midi, nous avons visité Trou à Jos, Earl, Snake et sommes finalement retournés à Upper Rock où j’ai capturé un petit saumon frais arrivé de la mer vers 18 :30 heures. Ma blonde s’est appliquée comme à son habitude toute la journée mais peine perdue, salar l’a snobé pour aujourd’hui.







Pour terminer sur une pointe d’humour, j’aimerais remercier tous les saumoniers qui rangent leur canne à pêche au mois d’août, grâce à eux, aujourd’hui nous avons pu profiter du secteur B au complet sans aucune concurrence, seuls dans un secteur de rêve.

Joie et déception

La pluie annoncée pour samedi ne s’est pas présentée et devrait plutôt se pointer dimanche où nous allons pêcher pour une troisième fois le secteur B de la Bonaventure.

Donc, un samedi avec un soleil radieux où nous sommes retournés taquiner le maquereau sur le quai de New Richmond. À notre arrivée, il y avait 5 pêcheurs sur le quai et ils n’avaient pris que quelques maquereaux chacun dans une période de quelques heures.

Une mer d’huile nous rendait l’expérience des plus agréables. La première heure s’est écoulée sans aucune capture. Nos prédécesseurs ont finalement perdu patience et ont quitté en nous laissant seuls sur le quai. Dans l’heure qui suivit, Jo devait capturer 2 maquereaux alors que j’y allais de deux triplés et de deux autres captures.



Pour l’occasion, j’avais installé sur ma canne deux mouches tubes suivies d’un poisson plombé. Pas besoin de vous dire qu’à mon retour, j’ai eu une commande de ma blonde pour lui installer quatre mouches tubes sur sa canne lors de notre prochaine sortie.



Je ne suis pas amateur de poisson et surtout pas de maquereau dont le goût est très prononcé. Toutefois, sur la recommandation d’un pêcheur, au retour, nous avons essayé une recette au four avec moutarde mayonnaise, je n’ai pas changé d’idée, les seuls poissons que j’aime sont la morue fraîche, le flétan, la sole et le thon rouge. Pour faire passer le goût du maquereau, je me suis enfilé un généreux morceau de gâteau à l’orange, nappé de crème 35%, de beurre d’érable et garni de framboises.



Donc demain dimanche, nous débuterons notre pêche à Earl et Trou à Jos dans le secteur B, je ne me fais pas d’illusion, le bas niveau d’eau et la température au beau fixe depuis un mois n’incitent pas les saumons à prendre la mouche.
Finalement, nous n’avons pas débuté à Earl mais à Upper Rock où Jo a enlevée la mouche de la bouche d’un madeleineau pour finalement le capturer et le perdre après deux secondes.

En ce qui me concerne, plus tard à Earl, j’ai capturé et relâché un saumon d’une douzaine de livres sur une Tippet Shrimp. Désolé pour la qualité, photo extraite d'un vidéo et prise de l’autre côté de la rivière avec un petit appareil.



Il y a un hic cependant, j’ai l’impression que quelqu’un quelque part a une petite poupée voodoo d’un pêcheur de saumon transperçé d'une aiguille car pour une deuxième fois cette saison j’ai cassé ma Sage SP en livrant bataille à salar. J’étais heureux d’avoir capturé un saumon mais pas mal « fru » pour ma canne. Certains de mes amis me parlaient de la fragilité des Sage SP, je commence à ne plus douter.

Voici une photo de la mouche (mâchouillée et mouillée) qui a su me donner un moment de bonheur. Cette mouche est à posséder et essayer l’automne sur la Bonnie.

Dimanche après-midi, nous sommes retournés sur la rivière pêcher de 16 à 19 :00 heures, nous avons patrouillé Snake sans rien voir et avons quitté pour Upper Rock où ma blonde s’est fait caler sa sèche par un madeleineau. Plus tard, sa Canuel a leurré une grosse femelle qui s’est détachée après un formidable saut hors de l’eau en se secouant violemment. Pas besoin de dire que Jo était très déçue, quatre poissons sur la même mouche dans la même fosse le même jour sans pouvoir en gracier un seul, comme elle le dit, ce sont des choses qui arrivent à la pêche de salar, certaines journées, le pêcheur domine le poisson mais à d’autres occasion, c’est le poisson qui gagne et c’est parfait comme cela.

Ah oui, la pluie se fait toujours attendre.