mercredi 17 octobre 2007

Canards braisés

Tout a débuté il y a quelques années par quelques couples de canards qui avaient décidé d'hiverner sur la rivière St-Maurice au lieu de se diriger vers le Sud.

Les années passant, ce sont maintenant des centaines de canards qui ont été nourris sur une base régulière durant tous ces hivers qui se contentent de faire la manche sur les trottoirs en attendant les beaux jours printaniers.

À chaque fois que je vois ces volatiles nourris par les passants, je me dis que c'est là un bien mauvais service à leur rendre. Je ne peux pas dire que le spectacle de plusieurs canards réunis me rendre joyeux.



Toutefois, décidant de profiter des dernières journées chaudes de l'automne, je suis allé faire une promenade à la Cité de l'Énergie à Shawinigan avec ma douce moitié. En longeant un sentier près du St-Maurice, nous avons observé une douzaine de canards qui barbottaient dans une petite baie où le soleil réchauffait de ses derniers rayons de la journée les érables sur la rive opposée. Je dois dire que pour une fois, j'étais heureux de voir des canards qui occupaient la place.

dimanche 14 octobre 2007

L'ACKC


Hameçon: Daiichi 2051 No. 3
Fil: UTC 70 denier rouge
Ferret: Tinsel ovale fin or, Diffraction tinsel rouge Lagartun, Tinsel ovale or
Côtes: Tinsel ovale fin or
Corps : Arrière: Soie floche vert fluo. Avant: Fibre de queue de paon
Sous-aile: 4 brins de Krystal flash vert
Aile: Poils d'ours noir
Collerette: Plume rougeâtre de faisan doré
Tête: Rouge

Contrairement à ce que certains pourraient croire, je ne tire pas l'inspiration du nom de cette mouche d'une station radiophonique ni de l'état de mes livrets bancaires après ma saison de pêche au saumon mais plutôt du petit bruit sec que j'ai entendu lors du bris de ma canne à moucher favorite à la fosse Boucannerie de Matane.

J'avais cette Sage SP 9½ pieds soie 8 depuis bientôt quinze ans et je la dorlotais encore, elle et moi ne faisions qu'un en situation de pêche, elle était mon porte-bonheur (hormis ma blonde évidemment). Elle avait connu ses jours de gloire avec des bêtes de plus de 20 livres et même une fois un trente livres tout fringant du début de juin. Jamais elle ne m'avait fait faux-bond mais comme il arrive souvent dans la vie, une séparation crève-coeur s'impose à l'improviste et ce beau matin de septembre devait être le jour tant redouté.

Le malheur s'est présenté en la personne d'un jeune castillon tout excité et rebelle qui avait décidé d'affronter son adversaire avec toute l'énergie de sa jeunesse.

Il faut dire que le bonhomme, avant de faire son premier lancer, avait trouvé son avançon un peu long mais par négligence avais omis de le raccourcir. Aussi, lorsque vint le temps de mettre la main à la queue du castillon et ne voulant pas trop faire entrer le noeud qui relie la soie à l'avançon dans les anneaux, il a senti la queue du castillon lui glisser entre les doigts et le jeune fou, avec toute la fougue de sa jeunesse s'est frayé un chemin entre les jambes du pêcheur tout étonné mais surtout inquiet du crack qui se fit entendre lorsque la canne n'a pu suivre le fuyard. Le poisson sera finalement contrôlé et libéré en guise de remerciement.

J'aurais bien aimé vivre ce moment de deuil en toute intimité mais il fut capté par l'équipe de Sport Action Vidéo. Ainsi, si les images sont diffusées, vous aurez un exemple de ce qu'il ne faut pas faire lorsqu'on veut finir sa journée de pêche avec la même canne.

Comme toujours dans la vie cependant, après les jours difficiles suivent les jours meilleurs. L'histoire se finira bien , je me suis présenté chez mon fournisseur et sur remise de ma canne qui avait maintenant plus de sections qu'à son origine, celui-ci m'assura que dans un mois environ je recevrai une canne identique mais complètement neuve. Ne me restera plus qu'à l'apprivoiser et éviter d'être négligent avec de petits détails qui font parfois toute la différence.