vendredi 29 décembre 2006

La souffre-douleur

Vous souvenez-vous de la petite école et de celui ou celle qui devait toujours subir les quolibets du reste de la classe soit à cause de la couleur de ses cheveux, de ses taches de rousseur, d'un oeil pas tout à fait droit et quoi encore ?

Le temps a passé et les mauvaises habitudes ne se sont pas perdues, peu importe notre niveau d'éducation, notre culture et notre lieu de résidence, nous nous sommes trouvé un souffre-douleur de remplacement et je pense ici à notre bonne vieille planète terre.

Pourtant, ce n'est pas par manque d'information que nous avons développé des habitudes qui accélèrent le réchauffement climatique. Il ne se passe pas une journée sans que la télévision et les quotidiens nous montrent des scènes de destruction des habitats. Des sondages nous révèlent que les québécois sont très soucieux de l'environnement mais ne semblent pas trop inquiets cependant du réchauffement climatique. Nous avions un niveau de conscience plus élevé à la fin des années 80 alors que le problème de l'heure était les pluies acides. Il faut croire qu'une hausse de quelques degrés des températures moyennes ne fait pas résonner en nous une sonnette d'alarme, il s'en trouvera même pour dire qu'on pourrait facilement se passer de l'hiver.

Le problème du réchauffement climatique est pourtant beaucoup plus sérieux que celui des pluies acides, des populations entières seront touchées par une hausse du niveau des mers et devront migrer vers d'autres lieux, quand des millions de personnes doivent se déplacer parce que le sol qui les faisait vivre est enseveli sous les eaux ou ne produit plus, qui peut dire qu'ils seront accueillis les bras ouverts par les pays voisins. Un rapport a déjà été remis aux politiciens américains leur mentionnant que le réchauffement climatique causerait des bouleversements sociaux qui mettraient en jeu la paix publique et la sécurité nationale mais ceux-ci n'ont pas prêté attention à ces rapports du moins jusqu'à tout récemment alors qu'on apprenait que nos voisins du sud voulaient protéger l'ours polaire dont l'habitat est en danger, faut croire que le message commence à passer et qu'il y a urgence d'agir.

Parlant de l'habitat de l'ours polaire, je lisais aujourd'hui qu'une plaque de glace d'une grandeur de 66 kilomètres carrés s'est détachée de la banquise près de l'Ile Ellesmere et dérive depuis seize mois. C'est le plus gros détachement de banquise des trente dernières années et un indice significatif des changements climatiques en cours dans la partie la plus nordique du Canada.

L'homme saura-t-il relever le défi qui l'attend dans les vingt ou trente prochaines années ? Je n'en suis vraiment pas certain même si on nous informe sur les façons de réduire notre demande énergétique et de consommer mieux particulièrement en recyclant. L'Amérique est un monstre de consommation mais L'Inde et l'Asie avec leurs jeunes populations sont encore plus à craindre, ils aspirent à une vie meilleure et à l'heure des télécommunications, ils ne pourront pas comme par le passé, tenir leurs populations en laisse. Leur niveau de vie s'accroît à une vitesse accélérée et la Chine devrait devenir d'ici 2020 la deuxième économie du globe tandis que l'Inde, elle, devrait dépasser le Canada dans les dix prochaines années.

On voit donc que peu importe les efforts que nous mettrons à la tâche, le sort de la planète ne dépend pas de nous mais de ces économies émergentes.

Malheureusement, l'image que nous avons projetée depuis les années cinquante en est une d'opulence et de rêves où tout est possible. Ces pays n'auront pas le temps de s'habituer aux réalités nouvelles et continueront à répéter nos erreurs pour frapper un mur dans un avenir pas si lointain.

dimanche 24 décembre 2006

Réveillon Noël

Noël 2006 n'a vraiment rien des Noël d'antan, je suis allé à la rencontre de mon jeune frère Étienne au terminus d'autobus de Trois-Rivières aujourd'hui, le thermomètre indiquait 5 degrés celcius, le ciel était d'un bleu merveilleux et tout le long de l'autoroute, nous pouvions tout juste observer une trace de neige tombée la semaine dernière.

On a beau dire qu'on a déjà vu les champs non recouverts de neige à la Noël, l'accumulation des hivers consécutifs sans grands froids nous confirme que le réchauffement climatique n'est pas une invention des scientifiques mais bel et bien une réalité.

Ce soir, fondue chinoise au menu, Pinot noir Monterey Estancia 2002 Pinnacles ranches, et La Réserve de Léoville Barton 2000, St-Julien , on finira avec un plateau de fromages québécois (Le Rassembleu, un Jac Le Chevrier et le Pied-de-vent) et un Gewurztraminer Alsace 1989 Leon Beyer. Ah que la vie est belle !